La Commission scolaire des Patriotes, ainsi que neuf commissions scolaires de l’Estrie, des Laurentides, de la Montérégie et de la région de Montréal, se sont jointes à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et l’Université de Sherbrooke (UdeS) pour créer la Chaire de recherche sur l’intérêt des jeunes à l’égard des sciences et de la technologie. En présence des représentants des deux universités et des commissions scolaires associées à ce projet, cette nouvelle chaire a été lancée hier à la Biosphère, musée de l’environnement de l’île Sainte-Hélène à Montréal.
Les recherches porteront sur les facteurs scolaires liés à cette problématique, comme les méthodes d’enseignement, les contenus pédagogiques, les outils d’apprentissage et la formation des enseignants. Les travaux se feront en collaboration avec le personnel enseignant, les directions d’école, les conseillers pédagogiques et les parents.
Bénéficiant d’un appui financier de 1,1 M$ sur 5 ans, les chercheurs travailleront au sein même des écoles des commissions scolaires partenaires, soit les commissions scolaires des Grandes-Seigneuries, des Hautes-Rivières, des Hauts-Cantons, Marie-Victorin, de Montréal, des Patriotes, de la Région-de-Sherbrooke, de la Rivière-du-Nord et des Sommets.
L’ÉLÈVE AU CŒUR DES RECHERCHES
Malgré des perspectives d’emploi favorables et une demande croissante du marché, la proportion d’étudiantes et d’étudiants qui s’inscrivent en sciences et technologie au secondaire et au post-secondaire baisse constamment depuis les 15 dernières années, et ce dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Cette nouvelle chaire de recherche vise à identifier pourquoi les jeunes ont moins d’intérêt et comment intervenir directement dans les écoles, en collaboration avec le personnel scolaire, en vue d’augmenter cet intérêt.
Plusieurs élèves jugent, par exemple, que les sciences et la technologie sont difficiles et qu’elles ne sont à la portée que des plus doués. C’est pourquoi les recherches se dérouleront au coeur même de l’espace scolaire. Ainsi, en collaboration avec les directions d’école et les conseillers pédagogiques, des réseaux d’enseignantes et d’enseignants volontaires pourront être établis afin d’expérimenter des interventions spécifiques.
ATTISER LA FLAMME SCIENTIFIQUE
Pour atteindre les objectifs visés, les chercheurs mèneront notamment des enquêtes longitudinales auprès d’un large échantillon d’élèves en provenance des commissions scolaires partenaires. Au moyen d’entrevues, de questionnaires et d’observations en classe, ils évalueront le niveau de compétence des élèves en lien avec leur intérêt pour les sciences et la technologie. Ils développeront ensuite des stratégies d’intervention et des pratiques gagnantes pour éveiller l’intérêt des jeunes et les intéresser aux carrières scientifiques.
La Chaire réunit deux pôles d’excellence universitaires complémentaires, qui s’appuient sur les travaux du Centre de recherche sur l’enseignement et l’apprentissage des sciences (CREAS) de l’UdeS et de l’Équipe de recherche en éducation scientifique et technologique (EREST) de l’UQAM. Une dizaine d’étudiants de baccalauréat, de maîtrise et de doctorat des deux institutions seront associés aux travaux de la Chaire. En plus, de nombreux chercheurs des sciences et de génie, didacticiens, spécialistes de l’approche orientante et de la carriérologie contribueront à la réalisation des travaux de recherche et de mobilisation, en fonction de leur expertise.