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Dans le cadre de la quatrième Journée sans bruit, organisée par l’Ordre des orthophonistes et des audiologistes du Québec (OOAQ), l’audiologiste Caroline Lebel a rencontré les élèves de cinquième année de l’école de la Source, à Varennes. Elle tenait à participer à cette journée pour sensibiliser les écoliers aux effets néfastes du bruit.

Selon l’OOAQ, les sources de bruit en milieu scolaire se multiplient et peuvent compromettre l’apprentissage des enfants. Le bruit peut également devenir une source de stress pour les enfants, nuire à leur concentration et avoir des conséquences néfastes sur leur santé et leur bien-être. «J’avais envie de m’engager auprès des enfants. Ils sont beaucoup stimulés par les bruits», explique-t-elle.

Il y a deux semaines, Mme Lebel a rencontré les deux classes de cinquième année de l’école. «Je leur ai expliqué ce qu’est une audiologiste, le système auditif et ce qui se passe lorsque nous avons des problèmes auditifs.» Elle leur a également donné quelques conseils pour prévenir ce type de problème. «Les élèves connaissaient quelques notions. Par exemple, ils savent ce qu’est un tympan, mais du côté de la prévention, ils détenaient très peu d’information. Ils ne savaient pas que s’ils écoutaient leur musique trop forte, ils pouvaient finir par devenir malentendants.»

Elle leur a expliqué à quel volume ils devaient écouter leur lecteur mp3. «Lorsqu’ils ont leurs écouteurs sur les oreilles, ils doivent pouvoir tenir une conversation avec un ami, sans avoir à crier. Leur entourage ne doit pas être en mesure d’entendre ce qu’ils écoutent.» Caroline Lebel leur a également dit qu’ils devaient essayer de réduire le temps qu’ils passent dans des endroits bruyants. «Il faut que les jeunes essaient le moins possible d’être dans le bruit. S’ils n’ont pas le choix, ou s’ils vont dans un party, par exemple, ils doivent s’assurer d’avoir un repos sonore le lendemain.»

Après avoir reçu tous ces renseignements, les élèves avaient deux semaines pour créer un projet pour sensibiliser leur entourage au bruit. C’est jeudi qu’ils ont présenté leur projet. «Ils ont travaillé fort. Leur professeur avait intégré toute l’information dans le cadre de leur cours de science. Ils avaient même du temps en classe pour élaborer leur projet.» Mme Lebel a été surprise de l’originalité des idées. Certains ont créé des bandes dessinées, d’autres ont inventé des micros-émetteurs et d’autres ont reproduit des «calmomètres» pour mesurer le degré de bruit dans les classes. «Tout le monde a participé et a bien assimilé ce que je leur avais montré.»

Cette année, plus de 650 élèves du primaire au Québec ont participé à cette journée. Les jeunes étaient aussi invités à se rendre sur le site de l’OOAQ pour y enregistrer leur suggestion. Une élève de l’école de Varennes a reçu un diplôme pour son idée originale. Dans une autre école, certains jeunes ont même proposé de construire une maison sans bruit, où des activités silencieuses seraient organisées, pour amasser des fonds pour les personnes atteintes de problèmes auditifs.

«En mettant à profit l’imaginaire des enfants et en leur permettant de trouver des initiatives, nous souhaitons favoriser la prise de conscience de l’ensemble de la population à propos de la problématique du bruit et à inviter les gens à faire preuve de civisme en contrôlant leur niveau de bruit dans leur environnement immédiat», a déclaré Louis Beaulieu, président et directeur général de l’OOAQ, par l’entremise d’un communiqué.

M. Beaulieu a rappelé que les incidences du bruit sur la santé sont nombreuses; perturbation du sommeil, fatigue diurne, manque de concentration à l’école et au travail, augmentation des risques de blessures, stress, tension, augmentation de la tension artérielle et des risques cardiaques, déficit de l’attention à l’école, agitation et difficulté d’apprentissage, sans oublier les risques de perte auditive ou de surdité irréversible

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