En présence de nombreux dignitaires, Janique Brière, apprenante du Centre de formation du Richelieu a reçu le Prix de la francophonie en alphabétisation pour le Québec lors d’une cérémonie simple et chaleureuse tenue à McMasterville le 7 septembre dernier, dans le cadre de la Journée internationale de l’alphabétisation. Une bourse de 1000 $ lui a remise par monsieur Sylvain Lapointe, directeur des finances de la Fédération canadienne pour l’alphabétisation en français, et madame Louise Mainville, membre gouverneur de l’Association canadienne d’éducation de langue française. Madame Suzanne Chartrand, présidente de la Commission scolaire des Patriotes, et madame Normande Lemieux, directrice générale de la CSP, étaient présentes à l’événement.

Madame Brière a écrit un texte touchant sur les changements survenus dans sa vie après avoir appris à lire, à écrire et à compter. Son texte-témoignage s’intitule « Une grande volonté d’apprendre ». La lauréate recevra une bourse de 1000 $, vendredi 7 septembre, dans le cadre de la Journée internationale de l’alphabétisation.

Concours organisé chaque année depuis 1995, le Prix de la francophonie en alphabétisation s’adresse aux adultes qui ont entrepris une démarche d’alphabétisation. Celle, qui était incapable de s’imaginer sur les bancs d’école pour aller chercher un diplôme, est sur le point de réaliser son rêve et compte décrocher son diplôme d’études professionnelles. Voici des extraits du texte de Mme Brière qui lui ont permis de remporter ce prix :

«Je suis une femme de 42 ans, mariée et mère de deux enfants. […] Je savais qu’ils commenceraient l’école un jour et qu’il me serait difficile de leur apporter de l’aide lors des devoirs et des leçons vu mon niveau de scolarité. Je me sentais impuissante et effrayée face à cette réalité. […] Comme j’avais eu des problèmes d’apprentissage à l’école et que, conséquemment, j’avais développé des complexes, je ne voulais pas que mes enfants passent par les mêmes difficultés que moi. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de relever mes manches et de faire quelque chose pour améliorer mon français.

« J’ai donc pu commencer les cours dans une classe en alphabétisation au Centre de formation du Richelieu à raison de quatre avant-midi par semaine, malgré la grande peur qui m’habitait. […] j’ai maintenant terminé mon français de 4e secondaire exigé pour faire mon DEP. Ce retour à l’école a, bien sûr, été bénéfique pour moi, mais aussi pour ma famille. Présentement, je peux assister mes enfants dans leurs études avec une plus grande confiance.  De plus, j’ai appris avec fierté à écrire des textes, ce que je ne pouvais faire avant mon retour à l’école.  J’ai aussi développé des habiletés en informatique et je peux maintenant communiquer par Internet. […] si j’avais un seul souhait à faire, ce serait que chacun trouve un rêve qui l’anime et se fixe des objectifs pour l’atteindre. »

Le personnel du Centre de formation du Richelieu félicite Mme Brière pour son courage et sa ténacité. «Nos efforts se poursuivront pour offrir à la population des formations de qualité en formation générale, en alphabétisation / francisation, en insertion sociale, ainsi que d’autres services complémentaires tels que la formation à distance, le bilan et la reconnaissance des acquis extrascolaires, l’information scolaire et professionnelle, les tests d’équivalence et les services d’accueil référence conseil et accompagnement», conclut madame Céline Frenette, directrice du Centre de formation du Richelieu.