La présidente de la Commission scolaire des Patriotes dénonce ce geste antidémocratique
Le gouvernement du Québec s’apprête à imposer, demain le 7 février, à l’Assemblée nationale, un bâillon pour l’adoption du projet de loi no 40, Loi modifiant principalement la Loi sur l’instruction publique relativement à l’organisation et à la gouvernance scolaires. La présidente de la Commission scolaire des Patriotes (CSP), madame Hélène Roberge, dénonce fermement ce geste qu’elle qualifie d’antidémocratique.
La présidente de la CSP le mentionnait plus tôt cet automne, la centralisation des pouvoirs et la perte d’autonomie décisionnelle que représente l’adoption du projet de loi no 40 sont préoccupantes pour les différents milieux, particulièrement ceux où la mobilisation des parents est moins forte. « Le projet de loi no 40 vient donner des pouvoirs accrus et inquiétants à Québec, loin de la réalité des écoles et déconnecté des priorités sur le terrain. D’ailleurs, l’imposition d’un bâillon constitue en elle-même un excellent exemple du danger qui nous guette, » s’exclame madame Roberge. « Que le gouvernement agisse de façon aussi antidémocratique en voulant faire taire tout le monde au moment où l’opposition est si forte quant à l’adoption de son projet de loi m’inquiète énormément pour la suite des choses. Comment peut-il ignorer les voix des différentes instances qui souhaitent s’exprimer sur le projet alors qu’il se veut être un gouvernement démocratique? Qu’on ignore nos voix à ce moment-ci me fait douter de l’ouverture du gouvernement à entendre les préoccupations de nos milieux une fois le projet adopté, » ajoute-t-elle.
En effet, avec l’adoption du projet de loi, la présidente de la CSP craint que l’éloignement des centres de décision du lieu de l’action mette à risque les milieux sc olaires de perdre une voix politique et une représentativité des milieux. À la CSP, la culture de décentralisation est déjà bien implantée et a fait ses preuves. « L’amélioration continue de nos résultats est une preuve tangible que notre structure de gouvernance de proximité fonctionne très bien, » a conclu madame Roberge.