La fameuse cloche annonçant le début de la rentrée scolaire pour des milliers d’enfants a finalement sonné cette semaine. Une année qui s’annonce différente pour les enfants du premier cycle du primaire puisqu’ils pourront dorénavant apprivoiser l’anglais comme langue seconde dès leurs premiers pas dans le système scolaire public.

Alors que pour certains, cette nouvelle annoncée un peu plus tôt cette année par le ministre de l’Éducation n’est qu’un affront de plus à la Loi 101, pour d’autres, elle ne peut qu’être souhaitable pour préparer l’enfant à devenir un meilleur citoyen.

Johanne Lavigueur est enseignante d’anglais à l’école Arc-en-Ciel de Sainte-Julie. Cette professionnelle, qui a appris la nouvelle au mois de janvier, a eu le temps de se préparer aux nouvelles exigences prescrites par le gouvernement. Pour elle, apprendre une langue seconde dès la première année ne peut qu’être bénéfique.

« Dans plusieurs pays, les jeunes apprennent plus qu’une deuxième langue très jeune, alors il n’y a pas de quoi s’en faire. De mon côté, je suis prête à recevoir mes nouveaux élèves et le matériel est préparé. »

Mme Lavigueur se veut rassurante envers les parents qui pensent que l’anglais appris si tôt aux enfants pourrait avoir une influence néfaste sur l’apprentissage de la langue française à l’écrit. « L’idée première est de s’amuser par des jeux et des chansons. Comme c’est une introduction, les enfants ne se retrouveront pas dans un contexte où ils seront obligés de parler anglais. Ils n’auront même pas à apprendre l’alphabet. C’est un premier pas qui fera en sorte que lorsqu’ils arriveront en 3e année, ils détiendront une solide base. »

C’est à raison d’un cours de 45 minutes, une fois par semaine, que les enfants du premier cycle pourront apprendre les rudiments de la langue de Shakespeare. Et d’après elle, les parents sont généralement ouverts à la nouvelle implantation.

« Personnellement, je n’ai eu aucun commentaire concernant cette application. J’ai déjà été moi-même enseignante dans des écoles privées où l’apprentissage de l’anglais se faisait dès la première année et je n’ai vu que du positif. Il faut en profiter, à cet âge, les enfants apprennent les notions tellement rapidement, il ne faut pas leur enlever cette chance. Lorsqu’ils iront en voyage après coup, ce ne sera que profitable. »

C’est au mois de juin que le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Jean-Marc Fournier, a annoncé que l’anglais, langue seconde, allait être ajouté à la grille-matière des élèves du premier cycle du primaire dès la rentrée scolaire. Il a introduit cette mesure dans le but de familiariser les francophones à l’anglais dès leur jeune âge.