À l’occasion de la rencontre des présidents et directeurs généraux des commissions scolaires membres de la FCSQ qui se déroule actuellement à Québec, le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) a rendu disponibles les scénarios de fusion et de redécoupage des commissions scolaires. Il a indiqué que ces scénarios ne sont pas définitifs et pourraient être modifiés à la suite des discussions avec les commissions scolaires, mais que les fusions auront lieu.
Ainsi, deux villes de la Commission scolaire des Patriotes (CSP), soit Boucherville et Saint-Bruno-de-Montarville, seraient rattachées à la Commission scolaire Marie-Victorin dès juillet 2016. Le reste du territoire ne serait pas touché et demeurerait au sein de la CSP. Aucune autre ville ne serait ajoutée à son territoire. Selon les données du MELS, le nombre d’élèves de la CSP diminuerait ainsi de 31 500 à environ 28 400.
Ces deux villes comptent 10 écoles primaires, 3 écoles secondaires, 1 point de service du Centre de formation du Richelieu et le centre administratif. Ces écoles accueillent présentement des élèves provenant de plusieurs autres villes qui demeureront au sein de la CSP, tant au régulier que dans des projets particuliers et dans des classes d’enseignement spécialisé. La CSP constate déjà que ce projet de scénario aura un impact significatif sur toute l’organisation et entend le faire valoir auprès des instances concernées. Un premier constat : il faudra construire au moins une école secondaire pour accueillir les élèves des autres villes qui fréquentent actuellement les écoles de Boucherville et Saint-Bruno-de-Montarville, donc des dépenses substantielles de fonds publics sont à prévoir en période d’austérité.
Les prochaines étapes prévoient un projet de loi qui sera déposé par le ministre en février 2015 pour adoption avant le 30 juin 2015. L’entrée en vigueur de cette nouvelle Loi et des nouveaux territoires est prévue pour 1er juillet 2016.
Pour la présidente de la CSP, Hélène Roberge, ce scénario est inacceptable. « C’est tout à fait illogique, quels seront les impacts pour les élèves des autres villes qui fréquentent les écoles secondaires de Boucherville et Saint-Bruno-de-Montarville? »
Elle se préoccupe aussi des coûts associés à une telle opération. « Pourquoi réduire la taille de la commission scolaire qui présente la meilleure performance au Québec pour le coût de ses dépenses administratives par élève? » En effet, avec sa structure actuelle, la CSP a réussi à baisser, une fois de plus, ses frais de gestion centraux, tout en continuant à accueillir un plus grand nombre d’élèves chaque année, qui par ailleurs sont de plus en plus nombreux à décrocher un diplôme d’études secondaires.
Dès les prochains jours, Mme Roberge entreprendra les représentations et les démarches nécessaires afin de proposer des ajustements au scénario proposé par le ministre.