Lors de la séance du 6 avril 2010, le Conseil des commissaires de la CSP a convenu de retenir l’hypothèse d’une nouvelle construction pour le siège social dans un contexte où il était devenu nécessaire de le réaménager en raison de travaux importants de rénovation à apporter au bâtiment actuel, de l’exiguïté des lieux et des besoins croissants en formation.
La réfection des écoles avant le siège social
La Commission scolaire des Patriotes gère 63 écoles et deux centres de formation, ce qui représente un parc immobilier d’une valeur de près de 500 millions de dollars. À chaque année, 11 à 12 millions de dollars sont investis dans nos écoles. Ces rénovations se poursuivront dans tous les lieux occupés par les élèves et les employés pour leur procurer un environnement sain et sécuritaire.
Par ailleurs, le siège social fait partie de ce parc immobilier. Aucun investissement n’y a été fait depuis 12 ans. La toiture coule, la fenestration et le chauffage sont déficients. De plus, des aménagements permettant l’accès aux handicapés et l’ajout de blocs sanitaires doivent être faits afin de respecter le code du bâtiment. En conclusion, il faut investir 2,7 millions de dollars en rénovations seulement, excluant tout projet d’agrandissement qui serait nécessaire.
Qui travaille au siège social et que font-ils?
Les 150 personnes qui travaillent au siège social sont majoritairement des employés de soutien qui réalisent des tâches administratives essentielles, au bénéfice de toutes les écoles, par exemple : la gestion des embauches, de la paye et des absences maladies, l’émission de 40 000 chèques aux fournisseurs des écoles, la gestion des travaux de rénovation des écoles, les achats regroupés de matériel, la gestion du transport scolaire, la gestion du réseau informatique et le soutien aux élèves et employés qui utilisent ce réseau.
Au cours des dernières années, de nombreuses demandes nous ont été acheminées par le ministère de l’Éducation du Loisir et du Sport, notamment des redditions de comptes, le changement des normes comptables, la vérification des antécédents judiciaires, la modification des programmes, le traitement des plaintes et la formation des employés des écoles en lien avec les services aux élèves. La réalisation de ces tâches ne pouvait se faire sans l’embauche d’une quinzaine de personnes.
Le manque d’espace a déjà entraîné un certain nombre d’aménagements. L’année dernière, nous avons relocalisé les employés du Services des ressources matérielles dans l’édifice Robert-Chartier à Mont Saint-Hilaire. Cette solution ne peut qu’être temporaire puisque cet espace doit être libéré pour accueillir des élèves qui suivront un programme de formation professionnelle.
L’exigüité des lieux se traduit également par un manque de salles et de places de stationnement, ce qui rend difficile l’organisation des rencontres, des séances de formation, des séances d’affectation et autres événements regroupant de nombreux employés. Le manque d’espace se fait aussi sentir lorsque des employés provenant de l’un ou l’autre de nos 63 établissements scolaires viennent rencontrer des représentants des ressources humaines ou des conseillers pédagogiques et qu’il n’y a pas de locaux fermés pour tenir ces rencontres, souvent très confidentielles.
Y a-t-il d’autres options?
Aurait-il été possible d’utiliser des locaux disponibles dans les écoles et les centres de la CSP? La réponse est non. La capacité d’accueil de nos écoles et de nos centres est de plus en plus restreinte. Le nombre d’élèves augmente en raison à la fois d’une croissance démographique sur notre territoire et des baisses de ratios annoncées par la Ministre. Ainsi, plusieurs de nos écoles affichent complet et nous avons des demandes de construction et d’agrandissement d’écoles en attente. C’est pourquoi nous ne pouvons plus utiliser aucun espace dans nos écoles parce qu’il s’agit de lieux que nous devons conserver pour les élèves.
Dans ce contexte, les membres du Conseil des commissaires de la Commission scolaire des Patriotes se sont penchés sur les différentes options possibles, soient l’agrandissement et la rénovation du bâtiment existant, la construction d’un nouvel édifice ou le déménagement dans des locaux loués. Or, sur une période de 20 ans, il est plus coûteux de louer un édifice que de le construire. En effet, une location représente des frais de 14,8 millions de dollars, sans aucun actif au bout du compte, alors que la construction d’un siège social coûtera 13,1 millions de dollars et nous laissera un actif. C’est pour cette raison que l’option d’une nouvelle construction a été retenue par le Conseil des commissaires.
La Commission scolaire poursuit l’analyse du dossier en évaluant les projets de partenariat proposés par les villes de Saint-Basile-le-Grand, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Mathieu-de-Beloeil pour déterminer l’emplacement futur du centre administratif. Avec cette nouvelle donnée, une évaluation plus précise des coûts pourra être établie. Une décision finale sera prise ultérieurement par le Conseil des commissaires, lorsque cette analyse sera complétée.