Des propos qui démontrent une incompréhension de la réalité des écoles publiques
Tout comme la première ministre, Pauline Marois, la présidente de la Commission scolaire des Patriotes (CSP), Hélène Roberge déclare être mécontente que plusieurs citoyens du territoire de la Commission scolaire aient subi une hausse de leur compte de taxe scolaire cette année.
« Nous sommes d’accord avec madame Marois pour dénoncer cette hausse, sauf qu’elle ne semble pas bien connaître les règles de financement de l’école publique au Québec lorsqu’elle affirme que les commissions scolaires avaient le choix d’augmenter ou pas la taxe. »
« Après nous avoir imposé des compressions budgétaires à répétition, le gouvernement nous a mis devant un fait accompli en mettant un terme à son programme de réduction de taxe scolaire mis en place en 2007-2008. Cette réduction était accordée aux contribuables pour limiter l’effet de la croissance rapide de la valeur de leur propriété sur leur compte de taxe scolaire et était variable d’une municipalité à l’autre. Contrairement à ce que madame Marois a affirmé, cette mesure n’avait pas été introduite de façon temporaire et elle ne visait pas à aider les commissions scolaires, mais bien les contribuables. En contrepartie le gouvernement versait aux commissions scolaires un montant équivalent, appelé péréquation, reconnaissant que c’est un revenu essentiel pour maintenir les services », ajoute madame Roberge.
2013-2014 : baisse de taxe pour les citoyens de 14 municipalités
Depuis 2007, le gouvernement n’accordait pas cette réduction à tous les citoyens. Ainsi, en appliquant un même taux de taxe pour tous, certains ont connu des hausses alors que la majorité des contribuables de la CSP ont vu leur taux d’imposition baisser cette année. Pour connaître l’écart des taux par municipalité entre l’année 2012-2013 et 2013-2014, cliquez ici.
La CSP a fait ses devoirs
La CSP tient à rappeler que depuis trois ans, à la demande du gouvernement, elle a mené plusieurs exercices de réduction des dépenses totalisant 6,4 M$. À cette réalité, s’est ajoutée une perte de revenu de 1,8 M$ pour 2013-2014.
Cet objectif de rationalisation des dépenses n’est pas facile à atteindre lorsqu’on sait que plus de 95 % du budget de la CSP est affecté directement au fonctionnement des écoles et des centres de formation, soit principalement en salaire, en matériel, en entretien et en équipement.
Seulement 3,79 % en frais de gestion sont prévus pour 2013-2014
« Pendant trois ans, nous avons fait des miracles pour trouver des solutions dans un contexte où nous n’avons pratiquement pas de marge de manœuvre avec le financement que le ministère nous accorde. Malgré tout, nous prévoyons baisser encore une fois nos frais de gestion à 3,79 % pour l’année en cours. Madame Marois devrait être fière de ce que la CSP réalise en matière de gestion responsable, et ce, tout en continuant à faire réussir de plus en plus d’élèves! » précise madame Roberge.
Pour Mme Roberge, il était impossible à la CSP d’absorber cette perte de revenu, qui s’élève à 1,8 M$ pour 2013-2014, en coupant davantage dans ce qui reste de dépenses administratives sans que l’impact se fasse sentir dans les établissements scolaires. « Notre raison d’être, c’est nos élèves. Toutes nos décisions sont prises afin de favoriser leur réussite à l’école. Si nous avions décidé d’absorber cette perte, c’est nos élèves qui en auraient payé le prix parce qu’une grande partie de la taxe scolaire sert à l’entretien des établissements. Nous avons le devoir et la responsabilité de maintenir ce financement pour que nos élèves puissent apprendre dans un environnement adéquat. C’est ça agir avec responsabilité! »
L’éducation doit demeurer une priorité au Québec
« Il est plus que temps d’arrêter de dénigrer les commissions scolaires. Elles réalisent à moindre coût, des tâches essentielles de gestion courante en services pour les établissements scolaires. Grâce à l’existence des commissions scolaires, le personnel des écoles n’a pas à s’occuper de ces tâches administratives et peut consacrer tout leur temps à leurs tâches pédagogiques auprès des élèves.
En continuant à sabrer de façon aussi importante dans le financement des commissions scolaires, c’est l’enseignement dans nos écoles primaires, secondaires et centres de formation que nous compromettons, dans un contexte où la société s’entend pour convenir que l’éducation publique est une priorité au Québec et qu’il faut à tout prix augmenter les taux de diplomation », a déclaré Hélène Roberge.