Sophie Cormier et Julie Desaulniers, deux enseignantes en adaptation scolaire à l’école Saint-Mathieu à Beloeil, ont uni leurs forces pour mettre en place l’école mobile, une forme d’enseignement à domicile, pour permettre à leurs élèves de poursuivre leurs apprentissages malgré la fermeture des établissements scolaires occasionnée par la pandémie.
Depuis la mi-mai, ces enseignantes se déplacent chaque semaine dans 9 villes et municipalités pour aller à la rencontre de leurs élèves pour qui l’enseignement à distance ne pouvait répondre à leurs besoins. Pour ce faire, les enseignantes transportent avec elles dans leur voiture tout le matériel nécessaire pour faire l’enseignement à la maison, c’est-à-dire le matériel scolaire, une table et des chaises, qu’elles désinfectent à chacune des rencontres.
Pour sa part, madame Julie, enseignante en classe d’enseignement spécialisé pour le développement à l’autonomie, rencontre chaque semaine sept élèves âgés de 7 à 12 ans à raison d’une à deux heures chacun. De son côté, madame Sophie, enseignante au préscolaire auprès d’élèves présentant des difficultés graves de développement, visite chaque semaine dix élèves à raison d’une heure chacun.
Pour ces enseignantes, l’école mobile devenait essentielle pour garder un lien avec leurs élèves et conserver une certaine routine avec eux. Depuis la fermeture des établissements scolaires, les enseignantes ont maintenu un contact avec leurs élèves, notamment par l’envoi de matériel pédagogique adapté à leurs besoins et, également, par des appels téléphoniques ou des appels vidéo. Toutefois, ces modes de communication ne convenaient pas aux besoins des élèves et la poursuite des apprentissages à distance devenait plus difficile. Devant l’enthousiasme des parents face au projet d’organiser des séances d’enseignement à domicile, l’école mobile est née, avec la précieuse collaboration de ces derniers.
« Pour nous, l’école mobile vient répondre aux besoins spécifiques de nos élèves, mais nous permet également d’offrir un petit moment de répit à leurs parents », expliquent les enseignantes.
De plus, des camps de répit ont été organisés par l’école Saint-Mathieu pour permettre un retour en classe aux élèves en classe de développement à l’autonomie. Ces camps, qui ont été baptisés « camps du bonheur », accueillent, depuis le 8 juin, 17 élèves pour leur permettre de socialiser, de consolider certains apprentissages et de donner un répit à leurs familles pour une durée de deux semaines.
Les enseignantes pourront donc clore l’année avec leurs élèves, en classe pour ceux qui fréquentent le « camp du bonheur » ou encore à domicile avec l’école mobile pour les élèves pour qui un retour en classe n’était pas possible.
À quelques jours de la fin de l’année scolaire, elles peuvent se dire « mission accomplie! »