0

J'aime!

Alors que tous s’entendent pour dire que l’éducation est une priorité au Québec; au moment même où les universités bénéficient d’une grande écoute et que le réseau scolaire « privé » est loin de contribuer aux efforts demandés; la Commission scolaire des Patriotes (CSP) est d’avis que le gouvernement est sur le point de mettre en péril la qualité de l’éducation qui est offerte dans les écoles primaires, secondaires et les centres de formation publics du Québec.

« C’est en train de passer totalement inaperçu dans la population. Il n’y en a que pour les universités et les cégeps. C’est important mais, pendant ce temps, on sabre de façon importante dans le financement des écoles primaires, secondaires et centres. À moyen terme, nous allons compromettre l’accès à l’enseignement supérieur pour nos élèves », a déclaré Hélène Roberge, présidente de la CSP.

En effet, depuis trois ans, le gouvernement demande que les commissions scolaires en fassent plus pour lutter contre le décrochage scolaire, pour augmenter le taux de diplomation et pour contrer l’intimidation, alors qu’il leur coupe les ailes en leur demandant des efforts qui représentent maintenant un demi-milliard de dollars. Toutes ces compressions et nouvelles mesures gouvernementales ont nécessairement un impact dans la salle de classe et dans les services rendus aux élèves.

Des efforts qui représentent maintenant 9,9 millions à la CSP

Depuis 2011, l’effort demandé à la CSP est de 6,3 millions. À cela, il faudra ajouter la dernière mesure gouvernementale, soit une perte de revenus de 3,6 millions qui correspond à la diminution progressive de la subvention de péréquation que le MELS versait à la CSP depuis 2006. Toutefois, le gouvernement reconnaît que les commissions scolaires ont besoin de ce financement. C’est pourquoi il avait accordé cette subvention afin de limiter l’effet des augmentations d’évaluation foncière sur le compte de taxe scolaire des contribuables. Au total, c’est 9,9 millions de dollars de moins pour la CSP.

La CSP a un mode de gestion décentralisé vers ses établissements

« L’exercice est périlleux parce que la CSP a un mode de gestion très décentralisé vers ses écoles, c’est-à-dire que seulement 13,1 millions, soit 4,4 % de son budget est affecté aux dépenses administratives, » a ajouté Mme Roberge. « La CSP a un mode de gestion assez efficace! » En effet, dans le rapport du Vérificateur général du Québec sur les frais d’administration des commissions scolaires, il ressort que la CSP est celle qui présente le plus bas coût d’activités administratives par élève de toutes les commissions scolaires du Québec. Il sera donc impossible de ne couper que dans les dépenses administratives, puisque 95,6 % du budget de la CSP se retrouve dans les établissements.

Les coûts administratifs des commissions scolaires servent à assurer des services essentiels

« Certains disent que les commissions scolaires n’ont qu’à couper davantage dans les activités administratives de leur siège social. Il faut cependant être réaliste. Même en abolissant tous les centres administratifs des commissions scolaires, on ne réussirait pas à absorber les compressions annoncées par le gouvernement, » poursuit Mme Roberge.  « Pourquoi? Parce que les coûts administratifs des commissions scolaires servent à assurer des services essentiels qu’il faudrait offrir quand même. La mise en commun de ces services présente une véritable économie d’échelle pour les écoles. »

À titre d’exemple, mentionnons le transport scolaire, l’embauche du personnel, la rénovation et la construction des écoles, l’entretien d’un réseau et d’appareils informatiques, le paiement des factures, la préparation des budgets, etc. Il s’agit également de regrouper des services pédagogiques pour accompagner les enseignants et leur donner de la formation continue, parce que, comme pour les médecins ou les ingénieurs, les façons de faire évoluent et se développent.

Des attaques directes aux écoles

« Dans un mode de gestion comme celui de notre commission scolaire, c’est une attaque directe à nos écoles et nos centres. Il n’est plus envisageable de continuer à réduire le financement des commissions scolaires, il faut que le gouvernement entende raison sur le fait que l’éducation des jeunes, c’est une priorité. »

« Je crois aussi que Nathalie Roy, députée de Montarville et critique en matière d’éducation pour la Coalition Avenir Québec, devrait s’informer davantage sur le rôle des commissions scolaires avant de prendre position à tout prix contre celles-ci. Elle a la chance d’avoir dans sa circonscription une commission scolaire qui fonctionne très bien et dans laquelle l’autonomie des écoles est très grande. Nous l’avons invitée à nous rencontrer au centre administratif pour voir tout ce que le personnel fait pour nos établissements scolaires, mais cette rencontre n’a toujours pas eu lieu. Je réitère donc cette invitation, » a conclu Mme Roberge.

Filtrer par écoles primaires

Filtrer par écoles secondaires

Filtrer par centres