En 2005, 1357 travailleurs âgés de 24 ans ou moins ont été victimes d’accident ou d’une maladie du travail dans la seule région de Longueuil. Afin de sensibiliser les travailleurs et les employeurs de demain à l’importance de la prévention en santé et en sécurité du travail, la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST) favorise l’acquisition dès le plus jeune âge d’une culture de la prévention.

Dans le cadre du Défi prévention jeunesse, plus de 4000 élèves de la région seront sensibilisés cette année à l’importance de la santé et de la sécurité. Pour mettre en lumière les risques cachés de leur milieu et inciter leurs camarades à la prévention par l’adoption de comportements sécuritaires, les jeunes de 16 écoles ont soumis 20 projets mettant en évidence des dangers relatifs à leur environnement.

Ainsi, les élèves d’adaptation scolaire de l’école de Mortagne, la seule institution de niveau secondaire à participer au défi, ont décidé de s’informer sur les droits et les responsabilités d’un stagiaire en milieu de travail. « Ils vont savoir ce qui est couvert ou non comme travailleur, les actions sécuritaires à poser pendant leur travail à l’école, dans l’atelier de bois par exemple », explique l’enseignant responsable du projet, André Hémond.

Une autre équipe de l’école de Mortagne participe également au défi. Les élèves souhaitent faire prendre conscience à leurs pairs du temps qu’ils passent devant un ordinateur et des différentes parties du corps qui sont sollicitées pendant cette activité. En les observant, un physiothérapeute les aidera à améliorer leur posture, un savoir qu’ils transmettront par la suite aux autres élèves, aux enseignants et aux parents.

Une classe de l’école primaire du Tourne-Vent, à Sainte-Julie, a quant elle décidé de sensibiliser les enfants aux bruits et ses dangers, à une ère où les lecteurs mp3 sont si populaires. Après avoir appris la physio-anatomie de l’oreille et effectué des évaluations de niveaux de bruit dans différentes situations, les jeunes présenteront par la suite leurs découvertes à l’ensemble des écoliers pour les informer sur les risques causés par une surdose de bruit et les moyens de les prévenir.

L’école du Boisé, à Saint-Amable, a pour sa part soumis deux projets. Le premier vise à sensibiliser les jeunes à l’importance de s’habiller de façon adéquate selon la température ou l’activité pratiquée. À l’aide des personnages Al et Lumette, ils réaliseront des affiches présentant des consignes de prévention pour éviter les engelures, les coups de chaleur, les accidents, etc. Le second porte lui aussi sur les effets néfastes du bruit.

Les écoles qui soumettent un projet favorisant l’acquisition d’habitudes de prévention auprès des élèves sont admissibles à une aide financière pouvant atteindre jusqu’à 350$ par projet. Cet argent peut être utilisé pour se procurer un sonomètre, par exemple, qui aidera les élèves à évaluer l’intensité des bruits auxquels ils sont exposés.