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Dans le cadre de la consultation publique menée par le gouvernement du Québec sur le projet de loi no 56 , la Commission scolaire des Patriotes (CSP) a déposé un mémoire à l’Assemblée nationale qui fait état de ses commentaires et de ses suggestions pour lutter contre l’intimidation et la violence à l’école.  En répondant positivement à cet appel de mobilisation, la CSP précise qu’elle est en accord avec les objectifs de ce projet de loi, mais qu’elle estime qu’il est important d’informer la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et la population que des actions ont déjà été entreprises à ce sujet par ses écoles et ses centres de formation.

En effet, depuis plusieurs années, les établissements scolaires de la CSP interviennent activement afin de sensibiliser les élèves face au problème de l’intimidation et agir lorsqu’une telle situation survient. La présidente de la CSP, Hélène Roberge, tient à souligner qu’il s’agit d’une préoccupation partagée par toute l’organisation. « Les membres du Conseil des commissaires sont d’avis que le projet de loi est important, mais qu’il ne faut pas oublier les initiatives qui ont déjà fait leurs preuves dans plusieurs milieux. »

Parmi les actions entreprises, mentionnons la mise en place de La Ribambelle, une structure de services pour les enfants qui entrent au préscolaire et qui a pour but de prévenir la violence dès la petite enfance. Pourquoi intervenir à un si jeune âge? Parce que les études le prouvent, peu importe le type de difficultés rencontrées par un élève, celles-ci ont tendance à s’aggraver si aucune intervention spécifique n’est réalisée, et ce, dès leurs premières manifestations au préscolaire ou au début du primaire.

La CSP a également mis sur pied un service Répit qui accueille, pour une période de quelques semaines, des élèves qui présentent des difficultés importantes de comportement. Pendant cette période, des enseignants et des professionnels accompagnent l’élève et ses parents pour l’aider à modifier ses comportements inappropriés.

« En fonction des préoccupations de leur milieu, nos écoles ont aussi développé des projets et entrepris des démarches pour sensibiliser les élèves », ajoute Mme Roberge. « À titre d’exemple, des élèves sont formés par des enseignants et des professionnels pour agir à titre de médiateur dans la cour d’école. Un grand nombre de nos écoles propose des formations et des ateliers pour prévenir l’intimidation, alors que d’autres ont instauré des récréations animées, produit des chansons, des vidéos et mis de l’avant des activités de mobilisation pour sensibiliser les élèves. »

Quelques suggestions pour lutter contre l’intimidation

Le mémoire de la CSP propose plusieurs suggestions. Parmi celles-ci, il est proposé de mieux définir l’intimidation pour éviter que la Loi s’applique à tout conflit qui n’est pas nécessairement en lien avec l’intimidation et la violence. Il est aussi question de ne pas alourdir la tâche des directions d’écoles en leur imposant de produire de nouveaux documents de redditions de compte qui peuvent déjà faire partie du rapport annuel de chaque école. Ces documents sont déjà nombreux et il serait plus profitable de pouvoir consacrer le plus de temps possible à la prévention et à la résolution de problèmes d’intimidation. La CSP propose également d’aller plus loin en prévoyant l’obligation pour les parents de collaborer à la mise en œuvre du plan de lutte contre l’intimidation et la violence, développé par l’école. Comment? En accompagnant et en encadrant leur enfant, en collaboration avec l’école, lorsque survient une situation d’intimidation ou de violence.

Enfin, le projet de loi introduit des modifications qui permettront des sanctions pécuniaires pour tout manquement à une disposition de la Loi. La CSP est d’avis qu’étant donné la large portée de de ce projet de loi, les sanctions imposées par cette Loi auront pour effet de réduire encore davantage les ressources dont disposent les écoles et les services centraux des commissions scolaires pour réaliser leur mission auprès des élèves.

« J’ajouterais aussi qu’il s’agit d’une responsabilité que l’on partage avec toute la société. L’intimidation et la violence peuvent se manifester partout, entre enfants, entre adolescents et entre adultes. Nous sommes tous interpellés par cette problématique et c’est en transmettant ensemble un message clair de tolérance zéro à cet égard, que nous serons en mesure de poser plus d’actions concrètes dans cette lutte », a conclu Mme Roberge.

Le mémoire de la CSP présenté dans le cadre de la consultation sur le projet de loi no 56, est disponible sur le site de la CSP dans la section «Commission scolaire».

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