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Quelques jours après avoir présenté un budget déficitaire pour l’année 2014-2015, le Conseil des commissaires de la Commission scolaire des Patriotes (CSP) a adopté le 2 septembre dernier un plan de redressement tel que demandé par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS).

Le déficit s’explique principalement par les importantes compressions budgétaires annoncées dans les règles budgétaires 2014-2015. Ces compressions viennent s’ajouter à celles imposées au cours des quatre dernières années. En effet, c’est maintenant près de 14 M$ de financement récurrent que la CSP a perdu, dans un contexte où le nombre d’élèves a, de son côté, augmenté de façon importante.

Dans un premier temps, lors de l’adoption du budget déficitaire, le 26 août dernier, les commissaires avaient déjà adopté une partie du plan de redressement en prévoyant une série d’actions qui devraient permettre à la commission scolaire de retrouver l’équilibre budgétaire pour 2016-2017.

Le budget adopté la semaine dernière prévoit la réduction de certains postes budgétaires de l’ordre de 825 000 $ dont le détail est présenté dans le tableau ci-dessous :

Services de garde

540 000 $

Nouvelles technologies de l’information

105 000 $

Accueil et francisation

105 000 $

Protecteur de l’élève

25 000 $

Mesures d’aide aux élèves en classe ordinaire

50 000 $

Sous-total

825 000 $

En plus de ces compressions, le Conseil des commissaires a adopté le 2 septembre un plan de redressement qui prévoit une autre série de compressions a priori pour l’ensemble de la CSP ainsi qu’un reliquat réparti entre les établissements scolaires et les services du centre administratif.

Voici le détail des compressions identifiées a priori :

Élimination du budget de parrainage du nouveau personnel de soutien dans les établissements

21 000 $

Réduction du budget pour la formation sur le virage numérique

69 000 $

Augmentation des frais chargés aux notaires et institutions financières pour consulter des données du système de taxe scolaire via internet

120 000 $

Facturation aux services de garde des coûts encourus pour leur conciergerie et le programme d’aide aux employés

150 000 $

Facturation aux services de surveillance de midi des coûts encourus pour leur conciergerie

50 000 $

Réduction des provisions prises pour couvrir les coûts d’absentéisme des enseignants, car ceux-ci ont diminué

800 000 $

Réduction du budget de libération des enseignants équivalente à la somme allouée dans le cadre de la mesure 30059 Libération ponctuelle des enseignants scolarisant plusieurs EHDAA

110 000 $

Possibilité pour tous les employés de prendre des journées sans solde (modalités à déterminer)

700 000 $

Sous-total

2 020 000 $

Un reliquat de 3 140 000 $ vient s’ajouter aux mesures identifiées a priori. Les directeurs de chacune des écoles, centres de formation et services du centre administratif pourront déterminer de façon autonome les compressions à effectuer dans leur budget respectif.

Ils ont cependant convenu de se concerter en septembre, afin de prendre des décisions qui seront cohérentes et qui éviteront des disparités trop importantes entre les milieux.

Ce reliquat est réparti de la façon suivante :

53 écoles primaires

490 000 $

53 services de garde

415 000 $

11 écoles secondaires

570 000 $

Enveloppe salariale des enseignants (primaire et secondaire)

800 000 $

Plans d’effectifs décentralisés (personnel de soutien et professionnels œuvrant dans plusieurs écoles)

295 000 $

Centres de formation professionnelle et de formation des adultes

155 000 $

Services centraux du centre administratif

415 000 $

Sous-total

3 140 000 $


GRAND TOTAL : 5 985 000 $

Ce plan de redressement a reçu l’approbation unanime des 128 directeurs et directeurs adjoints d’écoles et de centres de formation ainsi que des directeurs et cadres des services centraux, présents lors d’une réunion spéciale tenue sur ce sujet à la mi-août.

Pour la présidente de la CSP, Hélène Roberge, il est totalement faux de croire que la commission scolaire dispose d’une marge de manœuvre administrative pour faire face à ces compressions. « C’est absolument trompeur de laisser croire à la population qu’on peut encore réduire nos dépenses sans affecter nos élèves. Le total des compressions imposées depuis quatre ans dépasse maintenant la totalité de nos frais administratifs. Il est certain que ces nouvelles compressions vont affecter des services directs à nos élèves. Nous subissons encore les effets d’une vision comptable de l’éducation qui ne tient malheureusement pas la route et qui ne fait que nuire à nos élèves. » 

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