Pour la présidente de la Commission scolaire des Patriotes, Hélène Roberge, l’éducation est un sujet qui a été négligé au cours de la présente campagne électorale.
« Ce dont les écoles ont besoin, c’est qu’on arrête de faire des coupures et que l’on réinvestisse dans l’éducation publique. Si l’éducation est vraiment une priorité et qu’on veut poursuivre les efforts pour contrer le décrochage scolaire, il faut se donner les moyens pour le faire. Malheureusement, dans les débats actuels sur l’éducation, on est en train de passer à côté de l’essentiel, on oublie les élèves », déplore Mme Roberge.
Elle espère que le prochain gouvernement va arrêter de faire croire aux contribuables qu’il est possible de maintenir et d’améliorer les services aux élèves tout en continuant à couper outrageusement dans le financement de l’éducation publique. « Ce qu’on entend ces jours-ci est loin d’être rassurant, souligne-t-elle. On est encore dans une vision comptable de l’éducation et dans des débats de structures trop souvent basés sur des perceptions erronées. Et les élèves, eux, quelle importance leur accorde-t-on vraiment? La mission des commissions scolaires est justement de veiller à la qualité des services éducatifs et à la réussite des élèves. »
Mme Roberge est d’avis que le prochain gouvernement devra réellement et concrètement faire de l’éducation une de ses priorités pour assurer l’avenir du Québec. « J’attends du prochain gouvernement qu’il valorise l’éducation publique, a-t-elle dit. Il faut arrêter le discours négatif par rapport aux différents acteurs du monde de l’éducation. Des propos dont le seul effet est de dévaloriser le personnel et de démotiver les élèves. »
Malgré des compressions budgétaires successives, les taux de réussite des élèves sont en hausse. « Jusqu’à maintenant, nous avons été très créatifs et le personnel n’a négligé aucun effort malgré le contexte budgétaire difficile, mais la limite est atteinte. Toute autre perte de ressources va se concrétiser par des diminutions de services dans les classes. En bout de ligne, ce sont malheureusement les élèves qui seront perdants, » a conclu Mme Roberge.