Après le papier, les cartouches d’encre vide, les goupilles, les attaches à pain et les piles usées, les élèves de l’école Le Rucher, en collaboration avec les enseignants et les éducatrices du service de garde, se sont attaqués cette année au recyclage du plastique.
Surpris par les odeurs nauséabondes des contenants usagés de plastique, les jeunes recycleurs ont développé des méthodes écologiques de nettoyage qui se sont avérées très efficaces. Pour éviter de dépenser trop d’eau lors du rinçage, des bacs de trempage ont été installés dans la salle des dîneurs où une armée de jeunes se relaie pour réaliser l’opération. Sept équipes de quatre rinceurs ont été formées pour abattre la besogne. « Nous avions un problème d’assiduité chez les nettoyeurs. En variant les équipes et en recrutant des élèves de 5e et 6e année, nous avons établi un horaire jusqu’à la fin juin », confie Caroline Gaigeard, directrice adjointe de l’établissement. La supervision des travaux de nettoyage est effectuée par deux éducatrices du service de garde. Un dîner récompense leur est également accordé tous les mois. Dans les classes, les contenants sont laissés au fond des éviers. Lorsque les élèves se lavent les mains, ils font d’une pierre deux coups…
Pour éviter de surcharger la semaine de travail du personnel, Gabrielle et Florence, des élèves de 5e et 6 e année, effectuent le suivi auprès des équipes de nettoyage et s’assurent que chacun respecte son engagement. Gabrielle connaît le recyclage depuis longtemps. Elle a déjà fait partie de la Brigade de l’environnement en 4e année.
Dominique Bertrand, membre du comité de recyclage, s’assure que des capsules d’information diffusées dans les classes éduquent et sensibilisent davantage les jeunes. Durant deux semaines, les matières à recycler ont fait la manchette dans les classes de première année. Une exposition des objets recyclables et non recyclables s’est affichée dans les corridors et a été visitée par tous.
Aussi, une vérification est effectuée chaque mercredi afin de souligner et d’encourager la préparation de boîtes à lunch écologiques.
«Donner à ces jeunes la possibilité de changer le monde par de petits gestes quotidiens c’est leur donner un certain pouvoir. Leur engagement développe l’estime de soi, le sentiment d’appartenance et la conviction que leurs actions peuvent porter fruits » explique Diane Bernier, animatrice au Service d’animation spirituelle et d’engagement communautaire.