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Jonathan Borduas et Mathieu Bédard ne sont pas des étudiants ordinaires. Lors d’un important concours portant sur les biotechnologies, les jeunes scientifiques en ont mis plein la vue aux juges en produisant, à petite échelle, leur propre biodiesel. Grâce à cette démonstration hors du commun, ces deux étudiants souhaitent changer le monde et trouver une solution viable au réchauffement planétaire.

Cette prestation leur a valu le troisième prix de la onzième édition du Défi Biotech sanofi-aventis, une première à la Commission scolaire des Patriotes. Pour leurs efforts, les deux étudiants ont mérité chacun 175 $, alors que l’école recevra quant à elle 150 $ pour l’achat de matériel. Avec leur projet Un monde vert : est-ce si utopique?, les deux élèves de Polybel ont voulu démontrer la rentabilité des biodiesels algaux, c’est-à-dire produits à partir d’algues. Les résultats qu’ils ont obtenus, même s’ils ne sont qu’à petite échelle, ont fait grande impression sur le jury. Ce qui n’est pas sans réjouir les deux comparses, très fiers de leur réussite.

« L’environnement est un sujet brûlant dans l’actualité. Au moment de choisir un projet, il était clair pour nous que ça devait tourner autour de ça, mentionne Jonathan Borduas. Nous voulions prouver que des options de rechange viables au carburant étaient envisageables et qu’avec la volonté nécessaire, ces technologies pourraient nous permettre de renverser la tendance environnementale qui se dessine présentement à l’échelle planétaire. » La prémisse de départ des deux jeunes chercheurs est relativement simple; la démarche, elle, l’est un peu moins.

« En cultivant les algues dans des bioréacteurs et en les transformant en ester méthylique, nous pourrions arriver à un carburant écologique combinant le respect de l’environnement et ne nécessitant aucune modification des voitures diesel nouvelle génération, explique Mathieu Bédard. Notre recherche avait pour but de montrer aux gens qu’il y a des solutions à la pollution liée au transport. Le biodiesel est une solution concrète et techniquement réalisable à partir de micro-algues, les plantes ayant la croissance la plus rapide. »

Entre les mois de novembre et avril, les deux chercheurs en herbe se sont lancés dans la culture d’algues. Dans des tubes de verre de deux centimètres de diamètre et longs de 60 centimètres, les micro-algues ont été plongées dans de l’eau enrichie d’oxygène et de dioxyde de carbone, et éclairées 16 heures par jour pour favoriser leur croissance.

Pour extraire l’huile produite par la réaction chimique, Mathieu et Jonathan ont utilisé un filtre de papier leur permettant d’isoler la pâte verte produite. Cette dernière est composée à environ 20 % de lipides. À l’aide d’un solvant organique et d’une centrifugeuse, l’huile est ensuite récupérée. Les deux jeunes scientifiques ont ensuite procédé à la transformation de l’huile d’algues en ester méthylique. Au bout de cette manipulation, ils ont obtenu du biodiesel et de la glycérine, un produit qui pourrait être utilisé pour fabriquer du savon.

Pour les profanes, cette longue démarche peut sembler complexe, mais pas pour nos deux amoureux des sciences. Jonathan souhaite d’ailleurs fonder une coopérative et pousser plus loin ses recherches. Dans un concours où les écoles privées font souvent la loi en raison de leurs moyens financiers et techniques quasi illimités, ces deux étudiants de Polybel ont prouvé qu’avec un peu de créativité et beaucoup de travail, on peut accomplir de grandes choses.

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