L’instant de quelques heures, l’auditorium de l’école secondaire de Mortagne a transporté ses spectateurs dans l’univers des tout-petits. Princes, princesses, chevaliers, rois, fous du roi et diables, les élèves des sept écoles primaires francophones de Boucherville ont livré les contes qu’ils avaient imaginés, pour le plus grand plaisir des auditeurs.
C’est au terme du Festival du conte de Boucherville que 21 finalistes provenant des différentes écoles sont montés sur scène pour raconter leur histoire. Sous l’œil de trois conteurs, tous les enfants des écoles primaires ont créé un conte, en s’inspirant de la thématique du Moyen Âge, durant l’année scolaire.
Lorsque les principales organisatrices du festival, Nicole Borremans, directrice de l’école Les Jeunes Découvreurs, et Hélène Gladu, directrice de l’école Louis-H.-Lafontaine, sont entrées en contact avec André Lemelin, conteur, il a tout de suite accepté l’invitation. « C’est toujours enrichissant de travailler avec les enfants. Ils ont un imaginaire sans limites et nous surprennent », déclare M. Lemelin.
Imaginaire, humour, surprise et émotions, les petits conteurs en herbe ont charmé le public. « On disait qu’elle ne mettait pas ses doigts dans le nez, mais elle les mettait », raconte une petite fille en faisait allusion à sa princesse parfaite. Plusieurs petits conteurs ont fait rire la salle par leur spontanéité et leurs expressions. « Il chantait tellement mal que même le vent le contournait », dit un enfant en parlant du héros de son conte, un arbre.
« Ma morale est que dans la vie, il faut être rusé. Ça, c’est un conte que je vous ai raconté. Si vous l’aimez, racontez-le à vos amis. Comme dirait ma mère, les bons contes font les bons amis » termine un des gagnants, Jules St-Jean, de l’école Antoine-Girouard.
Ces enfants bourrés de talents en ont épaté plus d’un. De futurs conteurs, auteurs ou humoristes, ont laissé échapper les membres du jury. « J’adore tout ce que les jeunes font. Mon gros coup de cœur c’est Jules, c’est un futur Fred Pellerin », a mentionné l’auteure des romans « Les Chevaliers d’Émeraude », Anne Robillard, une des juges, avant de retourner à l’écriture de son douzième tome.
Chaque finaliste a reçu une médaille. Les trois jeunes couronnés gagnants ont reçu une plaque honorifique. « Ça a dû être difficile pour les juges. Les meilleurs conteurs de la Ville étaient tous réunis ici », mentionne Mme Borremans en parlant des 21 élèves. Malgré la tâche difficile, les membres du jury ont arrêté leur choix sur trois conteurs, un par cycle scolaire.
Étienne Léonard-Benoit, de l’école Paul-VI, a remporté la palme du meilleur conteur parmi les élèves du premier cycle avec son histoire du prince et du dragon. Du côté du deuxième cycle, c’est Marie-Andrée Dionne, de l’école Les Jeunes Découvreurs, qui a récolté les mérites avec son conte « La princesse et la grenouille ». Au troisième cycle, c’est Jules St-Jean, de l’école Antoine-Girouard, qui a séduit les juges avec son humour et ses expressions.