Lettre de la présidente de la Commission scolaire des Patriotes
Depuis quelques semaines, des parents de la ville de Boucherville et d’autres milieux nous ont fait part de leur insatisfaction concernant les transferts d’élèves, soit ceux qui doivent changer d’école parce que leur classe ne peut accueillir tous les élèves inscrits. Je tiens à préciser que nous nous assurons que chaque élève ait sa place dans une école de la CSP.
Pourquoi transférer des élèves?
Chaque année, nous analysons les inscriptions et les besoins de nos élèves en tenant compte des éléments suivants :
- du maximum d’élèves par groupe-classe selon les règles du ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MEESR), lequel est de 19 au préscolaire, 22 en 1re année, 24 en 2e année, 26 en 3e année, 4e année, 5e année et 6e année. Ce nombre est par ailleurs réduit dans les écoles de milieux défavorisés;
- de la capacité d’accueil (nombre de locaux) dans chaque école;
- des règles de répartition des enseignants;
- de l’arrivée et du départ d’enfants dans un quartier, à la suite de déménagements;
- du plan de répartition, c’est-à-dire du découpage du territoire desservi par chacune des écoles;
- la distance entre la résidence de l’élève et l’école, telle que le prévoit la Loi sur l’instruction publique;
- du choix de certains parents de demander que leur enfant soit scolarisé dans une autre école que celle de leur secteur.
Dans ce contexte, il est impossible d’éviter des transferts d’élèves. C’est pourquoi nous adoptons une politique relative à l’admission et l’inscription des élèves pour coordonner le plus objectivement et équitablement possible les mouvements d’élèves qui sont requis en raison d’un surplus. Cette politique, qui tient compte de divers critères, dont la distance, la fratrie et l’ancienneté, est révisée à chaque année après consultation de divers groupes, dont le Comité de parents de la CSP.
Toutes les demandes seront analysées
Des parents nous demandent de revoir nos critères à ce sujet pour éviter que leurs enfants soient transférés d’école. Toutes ces demandes seront analysées, mais il faut comprendre qu’il sera impossible de répondre positivement à chacune des solutions proposées, notamment parce que certaines sont contradictoires. Nous déterminerons ensuite les actions à prendre au cours de la prochaine année scolaire afin de modifier au besoin les balises utilisées pour l’organisation scolaire dans chacun des secteurs.
Des données démographiques fiables
Parmi les commentaires reçus, des parents se questionnent également sur la valeur des données démographiques utilisées par la CSP pour analyser les besoins en espace de nos élèves au cours des prochaines années. Il est important de préciser que la CSP travaille avec les données du ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MEESR). Ces données sont les seules qui soient officiellement reconnues pour l’évaluation des besoins en espace pour nos élèves et elles sont très fiables.
À titre d’exemple, le ministère prévoyait en mars 2012 que le nombre d’élèves au primaire à Boucherville pour l’année 2012-2013 se situerait à 2 641. Au 30 septembre 2012, nous avons recensé 2 657 élèves. De plus, pour l’année 2016-2017, les plus récentes prévisions du MEESR estiment qu’il y aura 2 763 enfants dans les écoles primaires de Boucherville alors que nos données d’inscription nous indiquent que nous allons accueillir 2 739 élèves le 1er septembre prochain. Les écarts sont donc inférieurs à 1%.
Ces données établies sur une perspective de cinq ans sont revues annuellement et sont basées sur les naissances d’enfants dans chacune des 21 municipalités de notre territoire. Ainsi, le MEESR prévoit une baisse de fréquentation dans les écoles primaires de Boucherville pour les prochaines années, soit quelque 234 élèves de moins en 2020.
Je tiens à assurer les parents et la population que les membres du Conseil des commissaires sont à l’écoute des préoccupations qui sont exprimées par les citoyens que nous représentons. Nous en tenons compte dans nos analyses et dans l’adoption des politiques et autres encadrements, dans un contexte où plusieurs éléments et balises doivent également être pris en considération. Toutes nos actions et nos décisions ont pour but de limiter au maximum les impacts de ces transferts qui sont malheureusement inévitables.
Hélène Roberge
Présidente, Commission scolaire des Patriotes